« La liberté d’expression, ça s’apprend » avec la SPME2015
Après les
attentats commis en ce début d’année, le ministère de l’Éducation nationale, de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sur proposition du Centre de
liaison de l’enseignement et des médias d’information (Clemi-Réseau Canopé), a
décidé de modifier le thème de cette nouvelle édition de la Semaine de la
presse et des médias dans l’école® pour « La liberté d’expression, ça s’apprend
».
L'affiche choisie pour
illustrer ce thème de l'édition 2015 est riche de sens... mais sans la légende
ont ne comprend pas forcément.
Un travail d’analyse, de
décryptage avec les élèves est tout à fait intéressant pour :
·
Comprendre
l’importance de la légende
Mais aussi, à partir de la
légende, pour impulser des débats autour :
·
du
besoin essentiel de communiquer des humains,
·
et donc
de l’importance de la communication
·
et donc
de La liberté d’expression (ne va pas de soit dans tous les pays)
·
et donc
des Droits de l’Homme etc.
1er temps : description de l’Affiche sans la légende.
Téléchargez cette affiche format A3+ sans la légende |
Sur cette affiche nous apercevons des hommes qui tendent vers le ciel des points lumineux. Ils sont sur une plage.
Plusieurs
hypothèses peuvent être émises sur
·
Qui
sont ces hommes ? (s’aider de leur apparence, tenue vestimentaire…
·
Que
font-ils sur cette plage ?
·
Que
tiennent-ils dans les mains ?
·
Que
tendent-ils donc vers le ciel ?
Une
observation de plus en plus fine de l’image nous permet de constater que ces
points lumineux sont, en fait, des téléphones portables (on peut apporter cette
information au bout de quelques temps pour faire évoluer l’échange et permettre
l’émission de nouvelles hypothèses).
2ème temps : travail avec la légende
Cette légende nous indique :
« République
de Djibouti, Février 2013. Des migrants sur une plage de Djibouti tentent de
capter le réseau téléphonique de la Somalie voisine pour appeler leurs proches.
Djibouti est
une étape de transit pour des migrants venant de Somalie, d’Ethiopie ou d’Erythrée
à la recherche d’une vie meilleure en Europe ou au Moyen Orient. »
©AgenceVII – John Stanmeyer/world press photo of the
year 2013.
C'est l'analyse de cette légende et les interrogations qu'elle provoque qui vont impulser de riches échanges.
En savoir plus :
Pourquoi
ce choix d’affiche ?
interview
de Didier Malthus, président du COP (Comité d’orientation et de
perfectionnement du CLEMI*) dans
l’Humanité.fr
Didier
Malthus : D’abord parce que c’est une très belle photo et parce qu’elle
traduit le besoin de communiquer des Hommes et montre que la communication est
devenue vitale aujourd’hui. Il faut donc, et c’est la conviction du Clémi,
apprendre à l’utiliser, à la décrypter. Les évolutions dans le numérique ont
profondément bouleversé les rapports individuels.
Cette image
des hommes cherchant à tout prix à entrer en contact avec les autres est donc
symbolique de cette absolue nécessité de la communication. Les enfants et les
jeunes ont besoin de comprendre le monde dans lequel ils vivent. Pour devenir
des citoyens, ils ont besoin d’appréhender les tenants et les aboutissants du
monde qui les entoure, de savoir le décrypter et de comprendre que le
pluralisme de la presse, la liberté d’expression et de pensée sont centrales.
On voit bien, y étant confronté, que l’obscurantisme veut abattre tout ce qui
touche à la culture, à cette liberté de penser et que si la liberté de la
presse pour nous va de soi, ce n’est pas vrai partout.
Il faut sans
cesse rappeler que cette liberté est une valeur fondatrice de la République et que
c’est une grande chance dont on n’est plus conscient aujourd’hui. Il y a une
sorte d’assouplissement aujourd’hui des grandes valeurs républicaines qu’il s’agisse
de la Liberté de la presse ou des Droits de l’Homme et cela mérite donc d’être
défendu. Les grands médias le font, le Clémi le fait, beaucoup d’enseignants
ont compris l’importance d’un tel travail… Ce qui était une valeur militante,
notamment du Clémi, doit devenir une aspiration nationale.
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